Traversée de la peur... vers la créativité !
C'est comme si le monde entier avait 3 ans tout à coup : les limites sont clairement posées, non tu ne sortiras pas jouer dehors ! File dans ta chambre !
Dehors, il y a la peur des autres devenus potentiellement dangereux, la peur de la mort, de la sienne, de celles de nos proches.
Dehors, il y a aussi le dévouement de ceux qui continuent à travailler au contact, et qui s'exposent.
Dedans, il y a la prise de conscience que nous sommes tous inter-reliés, nous les êtres vivant de cette planète Terre, quelle que soit notre forme. Et que chacun de nos gestes a une conséquence pour l'autre.
Dedans, il y a ce que nous avons tu en nous si longtemps et qui se fraie un chemin jusqu'à nos oreilles.
Passées les phases de sidération, déni, frustration, colère... notre créativité s'est mise en branle pour que nos liens vivent. La technologie s'est mise à notre service... à sa juste place, finalement.
De ma place, que puis-je faire pour continuer de mettre la main à la pâte du monde : travailler comme avant, télétravail, solidarités inventées, méditations pour la transformation du lien des Hommes entre eux, avec la Terre et le Ciel... ?
Il y a de la place pour chacun de nous !
On dit souvent qu'il faut 3 semaines pour ancrer un changement, qu'ai-je envie de développer, installer dans ma vie ? Où en suis-je du lien à la Terre, à la Nature ?
Peut-être ne le sais-je pas encore, et cette opportunité de ressentir mes manques peut m'amener vers cette découverte de ce qui est bon pour moi. En comblant mes besoins, en me respectant, je me mets en capacité de respecter l'autre et de vivre reliés.
Aurélie Stepnik